J'ai vue une larme couler
On à tout faux...
On a tout faux. Les aînés ne sont pas derrière nous. Ils sont devant nous. Les aînés ne sont pas notre passé. Ils sont déjà rendus là où l’on s’en va. Ils nous ont devancés. Ils ont marché avant nous. Parlé avant nous. Dansé, chanté, aimé, volé, gagné, avant nous. Trahi, chuté, perdu avant nous, aussi.
Ce ne sont pas les derniers. Ce sont les premiers. Ce sont nos Neil Armstrong. Nos découvreurs. Nos pionniers. Ce que l’on sait, ils nous l’ont appris. Lire, compter, s’intéresser, donner. Ignorer, blesser et prendre, aussi. Selon qui ils étaient sur notre chemin, on peut tout leur devoir ou leur en vouloir pour tout. Ils sont bons ou cons, comme nous. Ou, plutôt, on est cons ou bons, comme eux.
Ce qu’ils sont aujourd’hui, c’est ce que nous serons demain. Les crèmes, la chirurgie esthétique et les filtres Instagram n’y changeront rien. On ne rajeunit pas. On vieillit. Tous autant que nous sommes. Les jeunes, aussi. Le temps d’une virgule, ils sont déjà moins jeunes. On vieillit. Chaque seconde de notre vie. Parce que vieillir, c’est vivre. Et mourir, c’est ne plus vieillir.
Alors, voulez-vous bien me dire pourquoi, nous qui sommes si remplis de promesses pour l’avenir, sommes si peu préoccupés du sort des aînés ? Ce que nous leur faisons, c’est ce qu’on nous fera. Ce que nous ne leur faisons pas, c’est ce qu’on ne nous fera pas. Si on n’agit pas envers eux par altruisme, agissons, au moins, envers eux par égoïsme.
Vous pouvez même le faire pour vos enfants. Parce que, je vous le souhaite, vos enfants seront vieux un jour. Pourquoi tant de sacrifices pour qu’ils aient une belle vie, si leur fin est triste et malheureuse ? Tous les vieux sont les enfants de quelqu’un.
La société a laissé de côté les personnes âgées. Pas juste depuis le virus. Depuis une éternité. Parce qu’on ne veut pas se voir en eux. La société vit bien dans le déni. La société croit qu’elle a 18 ans et se fait croire qu’elle s’amuse tout le temps.
Le plus dérangeant dans cette histoire, c’est lorsqu’on lit le chiffre des décès, et que ça nous rassure de constater que les victimes sont surtout des gens de 70 ans et plus. Comme si c’était moins grave. Honte à nous. Une vie est une vie. Un être humain n’est pas une auto. Il ne perd pas de la valeur avec le temps.
Je sais que la mort d’un enfant nous brise le cœur. La mort d’un vieil enfant devrait le briser aussi. On comptera en combien de morceaux après. On part toujours trop tôt quand on aurait pu partir plus tard.
On se console trop rapidement de la mort des aînés. Ça explique pourquoi leur existence n’est pas notre priorité. Ça explique leurs destins de délaissés.
Ce n’est pas juste en disant « ça va bien aller » que ça va bien aller. C’est en se faisant aller. Il faut changer notre rapport avec la vieillesse. Permettre de vieillir dans la dignité. Cesser d’écarter les gens plus âgés. Tout le monde fait partie de la gang. De 0 à 200 ans.
L’âge n’est pas une défaite. L’âge est un exploit. On peut en être fier. J’ai 40 ans, ça fait 40 ans que je suis là ! J’ai 50 ans, ça fait 50 ans que je suis résistant ! J’ai 60 ans, ça fait 60 ans que je passe au travers. J’ai 70 ans, ça fait 70 ans que j’aime ce monde-là !
La vie est trop courte. Chaque seconde compte. Autant celles du début que celles de la conclusion. Il y a des débuts interrompus et des conclusions interminables; peu importe où on est rendu dans le livre, c’est la page du présent qui compte le plus. Et le présent appartient aux vivants. À tous les vivants. De toutes les origines, de tous les sexes et de tous les âges.
Il a fallu trop d’horreurs pour éveiller les consciences au racisme, espérons que cette horreur éveillera nos consciences à l’âgisme.
On a toujours tort quand on catégorise les gens. On est tous nés à la même place, sur la terre. Et on est tous de la même époque. Tous des contemporains. Le reste, ce ne sont que des milliards de différences. Les aînés ne sont pas tous pareils. Pas plus que les jeunes. Voilà pourquoi on ne peut pas dire « les aînés sont comme ci, les aînés sont comme ça ».
Ça n’existe pas, le bloc des aînés. Ce qui existe c’est ton père, ta mère, le grand-père de ton ami, la grand-mère de la voisine. Bref, des êtres humains.
Nous sommes tous des vieux. Quand j’avais 5 ans, mon frère en avait 12, et je le trouvais tellement vieux. On est tous les vieux de quelqu’un, qu’on soit vieux d’un jour ou vieux de douze mille jours.
Assumons-le. Surtout que l’âge ne mesure rien. Parce que ce qui nous identifie en est à l’abri. Ce n’est pas l’âge qui fait qui nous sommes, mais c’est un mot qui lui ressemble. Changez le G pour un M. L’âme. La petite voix en nous. Qui nous fait rire, pleurer, réfléchir et frémir. Invisible et omniprésente. Sans âge.
C’est pour ça qu’on est toujours étonné quand on inscrit sa date de naissance en remplissant un formulaire. Je ne suis pas vraiment rendu là ! Notre âme a toujours l’impression qu’elle vient tout juste d’arriver. Elle reste intemporelle jusqu’au jour où il faut la rendre.
Si on veut la garder le plus longtemps possible, il faut se soucier de celles et ceux qui nous ont permis d’en avoir une.
Car, tant qu’à jouer au Scrabble, remplaçons le V de vieux par un D, et nous ne serons pas loin de la vérité. Ce sont eux qui nous ont créés.
Souvenirs...
Les souvenirs sont des trésors
Qu'on garde en soi jusqu'à sa mort.
Ils nous éclairent dans la nuit
Meublent nos esprits quand on est seul
Refont revivre nos aïeuls
Et donnent un sens à notre vie.
C'est grâce à eux qu'on revivra
Les meilleurs moments d'autrefois
Et qu'on revoit de vieux amis
Comme s'ils n'étaient jamais partis.
Certains souvenirs peuvent blesser
Et donner envie de les oublier
Mais ils permettent aussi d'éviter
Les pièges déjà rencontrés.
Que ferions-nous sans souvenirs ?
Sans mémoire pour nous définir ?
Pourtant de plus en plus de gens subisse ce calvaire
De ce mal qu'on nomme Alzheimer .
Juste un instant, essayez d'imaginer
Que vous oublier ceux que vous aimez,
Que tous vos gestes quotidiens
Pour vous ne signifient plus rien ?
Difficile à imaginer, n'est-ce pas ?
C'est pourtant la réalité.
Et le cruel destin
Que doivent endurer certains.
Ils ne sont pas seuls à souffrir
De voir sombrer leurs souvenirs,
Leurs proches aussi sont affligés
Mais cachent leurs larmes pour les respecter.
Ils gardent leur chagrin en eux,
Car chaque mot devient un Adieu,
En espérant à chaque fois... qu'au dernier moment.
Cette personne qu'ils aimaient tant
Se souviendra...
et ne gardera que le meilleur,
Gravé dans la mémoire de son coeur
Ne me blessez pas...
Ne me blessez pas, la vie s'en est déjà chargée.
Ne me jugez pas, vous n'avez jamais porté ma douleur.
Ne m’assommez pas avec le poids des mots amers, quand j'en porte déjà une montagne sur mes épaules.
Rassurez-moi d'une caresse, quand vous me voyez trembler.
Embrassez-moi de paroles de paix, pour assécher mes pleurs. ...
Approchez-vous de mon cœur et de mon âme, lorsque vous ne comprenez pas mon silence.
Cicatrisez les blessures de mon âme avec la douceur d'un regard.
Délivrez-moi de la fatigue de la solitude, avec un sourire sincère.
Et aimez-moi de la même certitude avec laquelle un lever de soleil a mis fin à la nuit.
Ce qui change après le décès des parents...
Quel que soit l’âge auquel on perd ses parents, le choc n’en est pas moins grand. On a beau être un adulte responsable, devenu soi-même parent, on reste toujours au fond de nous un enfant qui a besoin d’être protégé par ses parents. Si bien que quand l’un d’eux disparaît, on se sent livré à nous-mêmes. La douleur et le sentiment de solitude sont d’autant plus poignants qu’ils sont irrémédiables.
Entre parler de cette mort et la vivre, il y a un monde
Rien ne nous prépare à la mort, encore moins à celle de ses parents. La mort nous est incompréhensible.
Nous vivons un décès différemment s’il survient à l’issue d’une longue maladie ou s’il est subi, comme après un accident ou un meurtre. Dans ces derniers cas, le choc de la surprise s’ajoute à la douleur de la perte.
Autre facteur : le laps de temps entre le décès des deux parents. S’il est court, le deuil sera difficile. S’il est long, nous sommes plus préparés, comme à quelque chose d’inéluctable.
Dans tous les cas, l’adieu est une déchirure. Car, avec ses parents, ce sont des millions de souvenirs qui s’en vont. Ce sont des mots, des odeurs, des gestes, des baisers et des caresses. Ce sont eux qui vous ont créé, physiquement et psychologiquement.
Quand ils sont là et plus là
On avait beau savoir que ça arriverait un jour, vient le moment où on voit notre parent dans son cercueil, corps immobile et rigide. Il est toujours là, mais déjà parti. C’est alors que l’on comprend que tout est fini. Et qu’on se souvient du vivant, de ses réactions et opinions qu’on n’avait pas comprises alors mais pour lesquelles, soudain, nous éprouvons de l’indulgence.
C’est aussi le moment des remords et des regrets, voire de la culpabilité. Il faut lutter contre ce sentiment, ne pas le laisser nous envelopper, car il ne fait qu’ajouter à notre chagrin. Dans la vie, le moment des adieux est souvent celui où l’on pardonne. Il doit en être de même à ce moment-là. On doit pardonner à ce parent et nous pardonner à nous-mêmes.
Profitez d’eux tant qu’ils sont là
La mort de ses parents est très différente de celle des autres personnes, même celles qu’on a aimé profondément. Car, à ce moment-là, nous nous sentons abandonnés. Nos parents sont les premières personnes que nous avons aimées. Même si nous avons eu de nombreux conflits avec eux, nous en restons toujours dépendants, que nous le voulions ou non.
Quand ils disparaissent, nous voilà privés de leur protection. Vous connaissez peut-être des personnes qui se sont éloignées de leurs parents pour une raison ou une autre : vous avez sans doute constaté qu’il est difficile de vivre avec « le poids » de cette absence.
La leçon de tout cela est que vous devez réaliser que vos parents vont disparaître un jour ou l’autre et qu’il est donc indispensable d’en profiter tant qu’ils sont là.
Nous croyons que lorsque le ciel est gris, le
Nous croyons que lorsque le ciel est gris, le soleil est absent.
Nous croyons que lorsqu’il pleut, le soleil nous abandonne.
Ce n'est pas parce que nous ne voyons pas les choses qu'elles n'existent pas.
Nous avons une multitude de petits trésors que nous chérissons tendrement et en cela nous pouvons, nous devons avoir de la gratitude envers la vie.
Rappelons-nous les jours de grisaille, que le ciel est toujours bleu derrière les nuages.
Rappelons-nous que même lorsqu’il pleut, le soleil continue de briller.
La toute première chose est d’être en vie ! Car tant que nous sommes en vie, nous sommes en mesure d’apprendre et de changer les choses.
La gratitude n’est pas un simple sentiment, mais bien l’essence de ce que nous sommes. « Merci » n’est pas un simple mot, c’est le sens même de la vie.
Tant que nous sommes en vie, nous pouvons donc dire MERCI.
Ce n'est pas parce qu'il pleut que le soleil n'existe plus ou qu'il n'apparaîtra plus.
Merveilleuse métaphore pour la vie : gardez espoir, n'abandonnez jamais et surtout : remerciez la vie pour tout ce qu'elle vous donne encore de merveilleux !
La gratitude est un état d'esprit qui favorise la paix de l'âme.
~ Simonne Leblanc ~
Ne regrette pas ...
Ne regrette pas d'avoir aimé,
ne reprends pas ce que tu as donné,
si blessure il y a, prend le temps de soigner,
et permet à ton coeur de pouvoir se reposer,
tu ne savoureras rien sous le goût de l'amertume,
tu n'es pas un acteur, dépose le costume,
tes histoires seront belles si tu choisis ta plume,
et l'amour te guidera bien plus loin que la brume,
sans même t'en rendre compte tu suivras le bonheur,
lorsqu'une fois guéri rechantera ton coeur,
tu croiseras les yeux qui sèmeront la chaleur,
qui te diront les mots recouverts de douceur,
et au petit matin la joie trouvera ta main,
lorsque sans te blesser la paix chassera le chagrin,
une voix rassurante chuchotera le refrain,
de belles paroles sincères qui colorent le destin,
mais n'attends pas qu'on t'aime pour prendre soin de toi,
ne t'abandonne pas même si survient le froid,
prends toi donc par la main et chasse le désarroi,
n'oublie jamais que ton plus grand Ami, c'est Toi.